Comment soutenir réellement la santé mentale des jeunes

Participante du programme AGIR, 2020

Participante du programme AGIR, 2020

Ce n’est un secret pour personne que les jeunes ont des problèmes de santé mentale. Une étude récente menée par l’Apathie c’est plate en partenariat avec l’Environics Institute for Survey Research a révélé que, parmi tous les aspects de la vie des jeunes Canadien.ne.s, c’est la COVID-19 qui a le plus de répercussions sur notre santé émotionnelle et notre bien-être. De plus, une enquête pancanadienne a révélé que, pendant la pandémie de COVID-19, les jeunes adultes étaient plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété et le syndrome de stress post-traumatique. Depuis un an et demi, les jeunes occupent des postes précaires et vont à l’école en ligne tout en faisant ressentant de l’anxiété face à l’avenir et aux effets de l’épuisement (professionnel ou scolaire) dû à la COVID-19. Il est plus important que jamais que les organisations qui cherchent à impliquer les jeunes reconnaissent l’état de notre santé mentale, et ce que cela signifie de nous soutenir réellement. Une meilleure santé mentale des jeunes est synonyme d’un plus grand enthousiasme pour l’avenir et d’une génération future plus forte. Voici quelques conseils de départ sur la manière dont vous pouvez contribuer à une meilleure santé mentale. 

Créez une stratégie de santé mentale à l’échelle de l’organisation  

Les recherches montrent qu’investir dans la santé mentale améliore réellement le succès d’une entreprise ou d’une organisation, mais seulement un tiers des employeurs canadiens ont mis en place une stratégie en matière de santé mentale. Parce qu’elle n’est pas toujours visible et se manifeste de manière plus subtile que les conditions physiques, la santé mentale est souvent moins prioritaire. En mettant en œuvre une stratégie tangible en matière de santé mentale, votre organisation fournit des mesures concrètes pour faire face à ces problèmes et déstigmatiser la santé mentale.  

Votre stratégie en matière de santé mentale ne doit pas être une approche unique, mais doit être adaptée à chaque individu. Les effets des problèmes de santé mentale ne se manifestent pas de la même manière chez deux personnes, même si elles sont confrontées au même problème. Des facteurs tels que la race, la sexualité et la communauté culturelle dont est issu un individu peuvent tous avoir des répercussions sur la façon dont sa santé mentale se présente et, par conséquent, sur la manière la plus efficace de la traiter. Pour déterminer quels soutiens en matière de santé mentale sont les meilleurs pour votre organisation, communiquez avec les jeunes concerné.e.s. Parlez aux gens de votre organisation – par le biais d’une évaluation des besoins, par exemple – pour connaître l’état de santé mentale des jeunes de votre organisation et les ressources que vous pouvez offrir pour mieux les soutenir.

Donnez la priorité à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Quelle que soit la passion des jeunes pour votre organisation et sa mission, il n’est pas viable d’attendre qu’ils et elles soient toujours à fond dedans. Le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée peut être un facteur de risque important pour le déclin de la santé mentale. C’est pourquoi il est crucial que votre organisation crée une culture qui donne la priorité au temps de repos. Souvent, les organisations disent qu’elles soutiennent la santé mentale, mais sans action concrète, les déclarations semblent vides et peuvent créer une coupure entre les jeunes et les organisations d’influence. 

Pour montrer que vous encouragez l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, votre organisation peut mettre en place des horaires de travail flexibles pour les employés, des avantages comme des congés de maladie payés, des jours personnels et des ressources en matière de santé mentale. Ce type d’action indique que votre organisation apprécie ses membres pour autre chose que leur productivité. Cela combat également des discours omniprésents tels que la culture du surmenage qui dit aux jeunes que la chose la plus importante qu’ils et elles peuvent faire dans la vie est de travailler. 

Acceptez les commentaires

Il n’est pas facile de parler de sa santé mentale, et encore moins de faire part à une organisation puissante de ses inquiétudes quant à son incapacité à vous aider. Gardez cela à l’esprit lorsque les jeunes de votre organisation viennent vous demander comment votre organisation pourrait mieux les soutenir. Être favorable aux jeunes signifie soutenir la santé mentale des jeunes, et cela ne se fait pas par une action ponctuelle. C’est un processus continu qui implique le changement, la croissance et l’écoute de la voix des jeunes. Prenez les commentaires au sérieux lorsque vous les recevez, et reconnaissez que la rétroaction est nécessaire pour devenir une organisation qui soutient véritablement la santé mentale. En fin de compte, la santé mentale est le point de départ de la construction d’un avenir où les jeunes sentent qu’ils et elles peuvent avoir une portée sur le monde qui les entoure.

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