COVID-19 et au-delà: Où en sont les jeunes Canadien.ne.s en cette relance économique?
La pandémie de COVID-19 a touché presque tous les aspects de la vie des jeunes Canadien.ne.s. Qu’il s’agisse de la perte de perspectives d’emploi, de la transition vers l’enseignement en ligne, de l’isolement et de la perte des liens communautaires, les jeunes Canadien.ne.s sont en difficulté.
Lorsque les jeunes se sentent écouté.e.s, valorisé.e.s et soutenu.e.s par les personnes en position de pouvoir, nous cela nous inspire à nous impliquer dans le monde qui nous entoure. Alors que nous entamons une deuxième année de confinement, les jeunes Canadien.ne.s méritent de voir les enjeux auxquels nous sommes confronté.e.s non seulement mis au premier plan, mais aussi abordés par les dirigeant.e.s de notre pays par le biais d’une planification réalisable de ce que l’avenir proche nous réserve.
Selon une étude récente menée par L’apathie c’est plate en partenariat avec l’Environics Institute for Survey Research, la plupart des Canadien.ne.s des générations Y et Z affirment que la COVID-19 a eu des répercussions sur leur vie d’une manière ou d’une autre, la majorité d’entre eux et elles affirmant que la plus grande répercussion s’est faire sentir sur leur santé émotionnelle et leur bien-être. Cette pandémie a rompu les réseaux de soutien en nous séparant les un.e.s des autres et, par conséquent, notre santé mentale est à risque. En cette période d’incertitude, la priorité doit être accordée à la fourniture de soins de santé mentale accessibles et appropriés aux jeunes. Puisque les organisations communautaires y travaillant 24 heures sur 24 sur le terrain ont un lien direct avec leurs jeunes membres, elles sont dans la meilleure position pour conseiller et soutenir les engagements de dépenses des institutions gouvernementales en créant des plans d’action qui reflètent vraiment les besoins des jeunes Canadien.ne.s à travers le pays.
Dans ce même sondage mené auprès de jeunes Canadien.ne.s, plus de la moitié des répondant.e.s ont déclaré que la COVID-19 a eu des répercussions sur leur capacité à poursuivre leur travail ou leurs études, ainsi que sur leurs finances quotidiennes et leur capacité à payer les factures. Les jeunes ont été les plus durement touché.e.s par les pertes d’emploi causées par la pandémie l’année dernière et, maintenant, beaucoup d’entre nous travaillent en première ligne dans le secteur des services ou dans le commerce de détail. Les jeunes Canadien.ne.s ont fait beaucoup de sacrifices dans cette pandémie : nous contribuons activement à l’économie dans des situations précaires, tout en ressentant les effets de l’épuisement professionnel dû à la COVID-19. Les jeunes Canadien.nes des générations Y et Z veulent des emplois bien rémunérés, intéressants et durables s’ils doivent jouer un rôle central dans la relance de l’économie canadienne. La proposition du gouvernement canadien d’allouer 721 millions de dollars sur deux ans pour mettre les jeunes en contact avec des employeur.euse.s et des possibilités d’emploi de qualité nécessitera de puiser dans les vastes réseaux de leaders communautaires locaux.ales et de centres d’emploi qui engagent directement les jeunes et évaluent leurs besoins tous les jours afin de soutenir adéquatement les jeunes Canadien.ne.s qui retournent sur le marché du travail.
Comme si vivre une pandémie mondiale (dont on ne voit pas la fin de sitôt) ne causait pas assez d’anxiété et de stress, les jeunes ont une autre préoccupation sous-jacente et continue : le changement climatique. Selon le sondage, les jeunes sont plus préoccupé.e.s par la crise climatique en tant que problème à long terme, et ont moins confiance dans le fait que les bonnes décisions seront prises pour y faire face. Pour nous laisser un monde meilleur, il faut d’abord nous écouter, et cela signifie qu’il faut continuer à lutter contre le changement climatique. De plus, les jeunes veulent voir un investissement bien équilibré dans des solutions qui confrontent les intersections de la race, de la classe sociale et du changement climatique, avec l’urgence que la science exige.
Alors que la pandémie met en évidence les inégalités raciales et économiques dans notre pays, nous avons vu, au cours de l’année dernière, des jeunes se rassembler pour défendre la justice raciale, et nous avons constaté une augmentation générale de l’équité et de l’accessibilité pour les communautés marginalisées. Des investissements continus et à long terme pour les ressources en santé mentale, l’éducation et les soins de santé par le biais d’approches anti-oppressives dans les communautés qui ont été les plus touchées par cette pandémie ne profiteront pas seulement aux jeunes, mais sont essentiels pour bâtir des sociétés résilientes à travers le Canada. Pour s’assurer que les personnes censées bénéficier de ces investissements soient véritablement au centre de ces projets, il faudra établir des relations directes et durables avec les dirigeant.e.s communautaires et faire participer intentionnellement et efficacement les jeunes marginalisé.e.s et racisé.e.s au processus de planification.
Les jeunes du Canada débordent de créativité, de diversité et de solutions imaginatives pour l’avenir. Nous sommes passionné.e.s par la promotion d’une société équitable, saine et dynamique, et nous voulons avoir l’espace nécessaire pour apporter ces solutions et notre soutien à la table des décisions. Ce dont nous avons besoin, c’est de voir nos préoccupations, nos idées et nos rétroactions reflétées dans les actions de nos institutions et organisations. Tout comme les vaccins nous permettent d’imaginer un monde post-COVID, les organisations peuvent contribuer à façonner notre avenir en mettant en œuvre des changements qui répondront à nos préoccupations immédiates et nous permettront de poursuivre nos objectifs à long terme dans le contexte de l’incertitude dont nos générations hériteront.
Nous sommes convaincu.e.s que des jours meilleurs, post-COVID sont à venir. Nous nous tournons vers l’avenir à la recherche de solutions durables aux crises qui ont été mises en évidence par la pandémie, telles que le manque de ressources en matière de santé mentale, l’injustice raciale et les disparités économiques, avec nos propres idées à faire valoir. En s’engageant auprès des jeunes, en collaborant avec eux et elles, en reconnaissant nos points de vue sur la relance post-COVID-19 et l’avenir de notre pays en général, nous pouvons sortir de cette pandémie en tant que société démocratique saine, équitable et plus forte.